Les neurones miroirs
Tous les sportifs de haut niveau doivent se plier à de longues séances vidéos où ils regardent, commentent, analysent et décortiquent leurs matchs et ceux des autres. Outre le fait de comprendre les tactiques adverses, ces séances peuvent être considérées comme de véritables entraînements. D’après de récentes études il suffirait de s'imaginer ou de voir une action pour que nous la réalisions mais sans le geste (mentalement). Par exemple , si je me vois en train de réaliser un parfait coup droit de tennis , alors je vais perfectionner mon coup droit comme si je m’entraînais au coup droit pendant des heures. Étonnant non ?
La découverte fortuite
En 1996, Giacomo Rizzolatti, neurologue de l’Université de Parme, fit la surprenante découverte des neurones miroirs. Rizzolatti et son équipe ont découvert par hasard que des neurones placés dans la zone cortex moteur, activés quand le macaque exécute une action, sont également activés chez un autre macaque qui observe son congénère. Sans pour autant effectuer l’action. Ce constat a fait dire à Rizzolatti que ces neurones servent à projeter une représentation de l’action, que celle-ci ait lieu ou non. Autrement dit, pour comprendre ce que fait l’autre, un sujet doit activer ses propres neurones moteurs qui en situation d’agir, seraient activés pour réaliser la même action que celle déployée par l’individu observé.
Le système nerveux moteur
Une fois qu'une information sensorielle est reçue, le système nerveux peut déterminer la réponse motrice à y apporter, par exemple ici une contraction musculaire. Les neurones qui accomplissent cette fonction sont les neurones moteurs, aussi appelés neurones efférents ou encore motoneurones. Ils transmettent l’information provenant de l’encéphale vers la moelle épinière et de la moelle épinière vers les effecteurs (les muscles) par l’intermédiaire des nerfs.
En stimulant les effecteurs, les neurones moteurs déclenchent les contractions musculaires
Les effets dûs aux neurones miroirs
Augmentation de la rapidité d'exécution
Une équipe de chercheurs français a comparé en 2007 l’efficacité des deux méthodes pour l’apprentissage d’une tâche réclamant de la dextérité. Leur expérience a montré que répéter mentalement une tâche physique améliore considérablement son exécution dans la vraie vie. Et une répétition mentale intensive (courbes jaunes et vertes dans le graphe ci-dessous) peut même s’avérer plus efficace que l’entraînement physique à cette tâche (la courbe rouge)!
L’imagination et l’exécution d’une action seraient donc des activités très semblables, à tel point que l’on peut substituer en grande partie l’entraînement mental à la pratique réelle.
Remède au surentraînement
La mise en place de sessions d’observation, au cours desquelles l’athlète visionnerait des séquences motrices spécifiques, pourrait permettre une diminution des charges d’entraînement (si importante en sport de haut niveau) et prévenir ainsi l’apparition d’un syndrome de surentraînement. Cet état de surentraînement est bien souvent la conséquence de saisons sportives trop longues, de compétitions trop nombreuses, de charges d’entraînement excessives, de répétitions d’exercices trop importantes et peu variées, et d’un temps de récupération insuffisant.
De même, l’instauration de sessions d’observation chez des athlètes blessés, victimes de lésions musculaires et/ou tendineuses, s’avèrerait bénéfique dans le sens où elle pourrait améliorer leur récupération.
très interessant votre petite video
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